« … Le mouvement alternatif belge n’a pas réussi ce grand écart. Ses auteurs sont d’abord dans le graphisme or la BD, c’est fondamentalement et d’abord la narration. »
Prenez en de la graines, les belges : Dominique Goblet, Vincent Fortemps, Cédric Manche, Pierre Bailly, Alexandre Demoté, Brecht Evens, Eric Lambé, Sacha Goerg, Brecht Vandenbroeck, Olivier Deprez, olivier schrauwen, William Henne, Steve Michiels, Max de Radigues, Christophe Poot, Thierry Van Hasselt…
Encore un effort, petits monstres, remettez vous en question , vous pourriez devenir notre nouveau Boule et Bill ou notre nouveau XIII…
Bonjour, je comprends que ce texte puisse choquer. C’est une interview non relue et je ne m’y reconnais pas. J’avais dit bien d’autres choses, qui allaient dans un tout autre sens. Il n’empêche : c’est imprimé, et j’en suis désolé. Benoît Peeters
Bonjour,
Je ne suis pas étonné que vous ne vous reconnaissiez pas dans cet article. Je me doutais que vos propos avaient dû être légèrement déformés, extrapolés, élagués pour rentrer dans le moule de ce que monsieur Couvreur voulait prouver.
Ce qui, misérablement, va dans le sens d’un discret rappel à l’ordre promu par cet « organe » de presse national.
Pensez au discours de présentation du Prix le soir diagonale :
Partant du constat que les prix BD étaient plutôt mal aimés en Belgique, trois acteurs majeurs du paysage belge ont décidé de s’allier pour pallier ce manque. Il s’agit du quotidien de référence Le Soir, du Prix Diagonale (décerné depuis cinq ans par la ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve) et de la Fondation Raymond Leblanc (à l’initiative d’un concours annuel de jeunes talents).
Réunis sous la bannière du Prix Diagonale Le Soir, les trois institutions entendent créer une académie de référence pour récompenser la bande dessinée populaire.
(http://www.actuabd.com/Avec-le-Prix-Diagonale-Le-Soir-les)
Qu’est-ce qu’aujourd’hui cette notion de bande dessinée populaire sous-entend ? Qu’est-ce qu’elle exclut ?
On peut trouver ailleurs, sur ActuaBD, une analyse d’un autre empailleur notoire de la BD révélant un début de réponse.
« Mais ils souffrent de la guerre asymétrique que leur livrent les petits labels qui n’ont pas leurs frais de structure. Or ceux-ci, grâce à une forme de journalisme « branché » et à certains événements culturels interprofessionnels friands de cette ligne éditoriale (suivez notre regard) arrive même jusqu’au seuil de la méga-médiatisation grâce au cinéma.
Toute l’ambiguïté de la situation réside là : les gros éditeurs ne peuvent plus être tranquilles et les petits ont de plus en plus leur chance. Or, nous y reviendrons, ils ne paient pas leurs auteurs de la même façon. »
(http://www.actuabd.com/Marche-de-la-BD-2012-La-glorieuse)
Même si vos propos semblent avoir été aidés à aller dans ce sens, je remarque aussi, malheureusement que dans d’autres contextes, comme celui de ce fumeux livre sur l’art de la BD chez Mazenod & co, le rôle des alternatifs belges est volontairement tu. Mettant encore une fois seulement en avant ceux qui ont pu réaliser (modestement) ce grand écart, et que donc toute l’iconographie provient des travaux de ces auteurs publiés chez des éditeurs industriels (exception faite de L’Association).
Encore une fois, c’est dommage. Mais ça ne nous empêchera pas de continuer à n’en faire qu’à notre tête.
Bien à vous
TVH