Archives mensuelles : septembre 2008

Agneau, je suis tombé dans le lait

Frédéric Coché
peintures, gravures

Vernissage le mercredi 8 octobre 2008 18h-21h30
Exposition du 7 octobre au 6 novembre 2008

Galerie La Ferronnerie
Brigitte Négrier
40, rue de la Folie-Méricourt
F-75011 Paris  +33 (0)1 78 01 13 13
http://www.galerielaferronnerie.fr
du mardi au vendredi : 14h-19h et samedi : 13h-19h

Frédéric Coché, né en 1975 à Pont à Mousson (France), vit et travaille à Berlin. Il est l’auteur entre autres de Vie et mort du Héros triomphante et récemment de Hic sunt leones. Pour l’exposition ‘Agneau, je suis tombé dans le lait’, il présentera un ensemble d’œuvres, huiles sur toiles et papier, eaux-fortes, où il parcourt l’histoire de l’art et l’Histoire avec une verve réjouissante, la barbarie récurrente s’apaisant d’une scène champêtre, d’une plage d’ocre, d’un angelot emprunté à Caravage.

Frédéric Coché participe également du 2 octobre au 31 décembre 2008 au Musée de Picardie et à L’ESAD d’Amiens à l’exposition ‘Des certitudes sans doute (s), une collection privée d’art contemporain’

Frédéric Coché, septembre 2008
pour l’exposition « Agneau, je suis tombé dans le lait » :

« C’est en lisant La nuit de Agneaux de Philippe Jaccottet que j’ai croisé cette phrase : ‘Agneau, je suis tombé dans le lait ‘. Une courte et énigmatique phrase que l’on a trouvée sur plusieurs lamelles orphiques, jamais définitivement interprétée. Ces plaquettes de bronze découvertes dans les tombes, étaient-elles des aides mémoire ? Par cette formule, le mort rappellerait-il son origine divine (l’agneau sacrifié évoque à la fois le Christ et Dionysos) pour accéder à la vie éternelle ?
Cette invocation mystérique a un étrange pouvoir de fascination : Elle fonctionne tout en douceur sur un entre-deux. La naissance, la pureté, mais aussi la chute dans un liquide, incident fatal. Mais le liquide où l’on chute n’est pas l’eau noire du Styx, c’est le blanc lait, nourriture des innocents.
Je présente dans cette exposition une gravure où Caton guide une âme sur le Styx ; Il est entre les deux rives, chacune encombrée de spectrums de l’histoire de l’art, qui empêchent une partition claire entre enfer et paradis : Les scènes d’horreurs et de concorde se côtoient de part et d’autre : que ce soit à travers Le printemps de Botticelli ou celui de Goya (Tres de Mayo) ?
Les fusillés de Goya sont-ils du côté de la perversité sadique ou exaltent-ils la compassion du spectateur ?
Le printemps de Botticelli est-il tentateur lubrique ou noble évocateur de sagesse ?
Comment séparer la jouissance et la souffrance du faire (pour le peintre qui choisit et réalise une image) entre deux rives, tout comme celles du voir (pour le spectateur) dans cette partition enfer/paradis ?
Et dans cette ambiguïté  de l’alternance des images, je présente également une série de peintures à l’huile, de petits formats, qui a pour titre « différentes constellations familiales ».
De la copie studieuse à l’évocation quasi abstraite, les images puisent dans trois registres rassemblés en vrac :
l’histoire de l’art, l’histoire (celle du 20ème siècle, où le support est devenu la photo), et enfin l’histoire universelle et individuelle, celle de la photo de famille. Histoire qui à la fois englobe, nie et qui pourtant est mère de toute notion d’histoire : presque hors du temps : l’histoire de famille. Celle qui constitue chaque individu dans son rapport au temps, au corpus social. L’histoire de l’enfant et de ses parents. Dans chaque image se joue et se dessine l’espace et le contraste nécessaire pour l’existence des protagonistes.
Les images oscillent entre des tensions: répit et bonheur éphémère dans la tourmente, paix du dormeur qui va être assassiné, une mère et une fille se tiennent intensément par la main, la mère scrute le ciel, pleine d’inquiétude : orage ou bombardiers ?
+ d’informations :  brigitte.negrier@club.fr

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AUX ADHéRENTS

Merci à vous,
Non, le Président n’est pas mort,
Le Président change de Korps,
Le Konseil se réorganise, se stimule et se réparti les fonctions,
Le Monstre FRéMOK se branle et marche,
Le vaisseau est renfloué et les canons chargés,
Le navire monstrueux crie aux adhérents,
Vous lisez Frémok,
Vous vivez Frémok,
Faites- moi grandir,
Piratez d’autres lecteurs,
Qu’ils sortent de l’anonymat des livres plats,
Comme nous ils seront,
Ivres de l’ANANAS.

Jean-Christophe Long.

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Résultat des élektions 2008

Les élektions 2008 du fremok se sont cloturées ce samedi 20 septembre à 20h au bureau du Fremok au 51 rue de l’instruction.

Le dépouillement a été effectué par le très neutre Yvan Alagbé assisté de Amandine Bouché. 

Les élekteurs ont votés pour la présidence et le konseil

Est élu président : Jean-Christophe Long (avec 32,5% des voix)

  • Olivier Deprez a obtenu 6 voix (13,95 %)
  • Jean-Christophe Long a obtenu 14 voix (32,56 %)
  • Anne-Françoise Rouche a obtenu 13 voix (30,23 %)
  • Thierry Van Hasselt a obtenu 10 voix (23,25 %)

Sont élus au Konseil: Carmela Chergui, Marie Chesnais, Eve Deluze, Laura Leeson, Lison D’Andrea, Jean-Christophe Long, Anne-Françoise Rouche, Thierry Van Hasselt

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Les images volées en librairie

En Librairie dés la fin septembre, 

les images volées  de Thierry Van Hasselt et Mylène lauzon

 

Vous voulez lire le Communiqué de presse

 

 

« ne me regarde pas, comme moi, regarde les photos »

 

Dans les Images volées, Thierry Van Hasselt et Mylène Lauzon entreprennent le récit d’une histoire triviale, celle d’un petit couple bourgeois chez qui un voisin s’introduit un soir pour voler leurs photos. Ce dernier, riche de son nouveau butin, entreprend alors de raconter ce couple à sa manière, en brouillant les pistes narratives classiques pour tracer les sillons de son propre regard, troublé par ses désirs et ses fantasmes.

 

Jean et Denise mènent une vie organisée méthodiquement autour de quatre points cardinaux. Les Rêves laissent place au Travail auquel succèdent les Week-ends, suivis des  Lendemains, dans un ordre immuable, de chapitre en chapitre, comme quatre saisons. Leurs préoccupations artistiques, leurs désirs d’adultère, de fuite et surtout leur ennui sont tour à tour méthodiquement rangés dans cet implacable emploi du temps.

 Jean, photographe, et Denise, comédienne, pratiquent des professions artistiques qui leur permettent de modeler le réel. Jean  collecte des traces de sa vie quotidienne, et Denise, grâce au théâtre, se rejoue, déplace les affects et change de rôle. Le narrateur s’immisce peu à peu, d’abord dans le Prologue, puis entre les chapitres, toujours entre Travail et Week-end. Il ouvre une à une les boîtes de photos, freinant ainsi le rythme régulier de ces enchaînements, pour le laisser s’emballer lorsque qu’il disparaît.

Le cambriolage de l’appartement  est annoncé dès le début des Images volées, lorsqu’il le raconte dans le prologue. L’immersion physique dans la vie de Jean et Denise fait écho à la manipulation narrative que le voyeur orchestre sur l’histoire du couple.

La description  de son arrivée dans l’appartement est aussi celle d’une prise de possession physique des lieux. Il passe par les toits, maltraite la porte et fouille leur intérieur pour vider leurs tiroirs et trouver les photos de Jean. La violence de cette intrusion est soulignée par la valeur affective du butin, témoin de l’intimité du couple et travail artistique du photographe

 

Le narrateur pourrait tout aussi bien être considéré comme un reflet trouble du personnage de Jean. Le cambriolage a pour fin le mode de subsistance et de représentation sociale de ce dernier, ainsi que les traces de sa vie. En les possédant, le voyeur s’accapare une partie de son histoire.

Le lecteur peut, au su de l’espionnage pratiqué par le voyeur, imaginer que celui-ci vit en face de chez Jean et Denise, au même étage. Cela donne au voyeur une position spatialement symétrique à celle de Jean, et cette impression est renforcée par le désir que le voyeur porte à Denise. La femme se situe entre les deux hommes et cherche chez l’un le désir que l’autre lui porte. Les gestes de lassitude de Jean font écho aux tentatives de séduction du voyeur. Il désire Denise avec les yeux de Jean par le biais des photos qu’il a prises. Entre ses mains, Denise est sublimée et réinventée. Cette position centrale met Denise à mal, elle cherche la fuite tout au long du récit.

 

Possesseur des images, le voyeur a le pouvoir démiurgique de s’approprier le récit et d’y trouver sa place. Il s’infiltre dans l’emploi du temps du petit couple bourgeois et raconte leur histoire. Le destinataire de ce récit semble être une femme, peut être un écho sublimé du personnage de Denise. Imaginaire ou réelle, cette compagne le caresse selon ses injonctions et écoute l’histoire. Le récit a une forte vocation masturbatoire pour le narrateur, qui le recompose au gré de ses fantasmes. Ecrit par Mylène Lauzon, il est saccadé et traduit le souffle court et le désordre de ses idées en emmêlant tons, syntaxe, propos et  destinataires. Ce désordre syntaxique répond à  l’ordre arbitraire des images. Les descriptions des boîtes, intercalées entre travail et week-ends et expriment les désirs troubles du narrateur. L’interprétation du contenu de certaines photos passe de l’objectif au subjectif (je voudrais bien être une maman p.42, photo 25 boîte 2) et laisse s’échapper des phrases sans contexte, comme des bribes de l’inconscient.

 

Au point de vue du voyeur et des photos qu’il regarde s’ajoute d’autres regards. Ceux de Denise et Jean, ainsi que celui omniscient, des deux auteurs. Thierry Van Hasselt et Mylène Lauzon  laissent le choix au lecteur de distinguer les images volées de celles qui ne le sont pas, et de deviner qui voit quoi, et quand. Dans ce jeu de regards s’ouvre un autre récit, celui d’un lecteur narrateur  de ce qui se déploie sous ses yeux. 

par Carmela Chergui

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Lo paisan

Il est au champ !

Il est vivant !

Il attend et préfère le silence dérangeant !

Si le peuple préfère les vielles casseroles qui chantent en collant leurs fonds !

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Communiqué rural

Pour des raisons monstrueusement paysannes, Lo paisan monstre monstrueux ne peut être physiquement présent le samedi 20 septembre 2008.
Il se branchera sur le skype et vous pourrez le contacter dès la proclamation des résultats, il partagera le pétillant virtuellement avec ceux qui le voudront à la santé de la ou du président (e ).

Adiù e fai petar !

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